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Histoire des Sciences - Jean-Pierre Luminet
Article mis en ligne le 26 janvier 2016

« Le trait de lumière qui éclaire aujourd’hui le monde est parti de la petite ville de Thorn. » Voltaire saluait ainsi le génie d’un homme qui a effectivement révolutionné notre vision du monde.

C’est au début du xvie siècle, en Pologne, que Nicolas Copernic, tout à la fois astronome, médecin et chanoine, va renverser les théories établies par Ptolémée et Aristote : ce n’est plus la Terre qui est le centre de l’Univers, mais le Soleil !

Des ruelles de Cracovie aux universités de Bologne et de Florence, des ateliers de Nuremberg aux couloirs du Vatican, des voyages avec Dürer aux intrigues ourdies par les Farnèse, ce roman, qui mêle avec vivacité la science et l’histoire, nous propulse dans une époque de grands changements et nous éclaire sur les débats théologiques et scientifiques de ce temps.


Tycho Brahé, Johann Kepler... tout les opposait : l’âge, la naissance, la fortune, le caractère, jusqu’à leur apparence physique. Le premier, un lion, est né au Danemark ; de ses ancêtres vikings, il a gardé le cheveu flamboyant, la gloutonnerie d’un ogre, la violence barbare, prête à éclater à la moindre occasion.

L’autre, un renard, est né vingt-cinq ans plus tard, en 1571, dans une misérable auberge en Forêt-Noire ; son visage est grêlé par la vérole, mangeant peu, buvant moins encore et ne riant jamais.

L’un avec sa fortune va bâtir le plus grand observatoire de tous les temps sur l’île de Venusia et devient le despote du royaume d’Uranie - il accumule comme un maniaque des milliers d’observations célestes.

L’ autre, frémissant d’une sorte de fièvre qui avait pour nom " révolte ", rusant avec les puissants, courant les universités et les palais, révèle des capacités prodigieuses de penseur et de calculateur... jusqu’à la rencontre entre les deux hommes : un choc violent, passionnel, presque cruel. De ce duel sortit pourtant un grand vainqueur : la vérité sur l’Univers.


Début du XVIIe siècle. Kepler tente de déterminer l’orbite des planètes, en particulier celle de Mars, sans recourir à des artifices mathématiques. En Italie, Galilée invente sa lunette astronomique et découvre les satellites de Jupiter. Kepler avait tenté d’entrer en correspondance avec Galilée, mais celui-ci n’avait pas donné suite, craignant les représailles du Vatican et de l’Inquisition.

Comment ces deux géants de la science se sont progressivement apprivoisés sans jamais se rencontrer : Kepler, aux prodigieuses capacités mathématiques mais fasciné par les mondes occultes ; Galilée et son génie rationnel de la mécanique, prudent sous le regard menaçant du Saint-Office.



Que se cache-t-il sous la lourde perruque d’Isaac Newton ? Un cerveau d’exception, bien sûr, qui a dévoilé les lois de la gravitation universelle, mais aussi un crâne dégarni, tant par les vapeurs de soufre et de mercure de ses expériences alchimiques que par les nuits d’insomnie passées à relire les Ecritures pour calculer la date de l’Apocalypse…

Jean-Pierre Luminet dresse le portrait d’un homme extraordinairement complexe, devenu, au fil des années, obsédé par Dieu. Cette figure de la raison, acclamée par les Lumières, également férue de recherches ésotériques, s’est révélée être un impitoyable directeur de la Monnaie et un président tyrannique de la Royal Society. A sa mort, à quatre-vingt-cinq ans, l’Angleterre lui organisera des obsèques dignes d’un roi.